• Press release (FR)
• "Les enfants gâtés de l'art" (1991) by Georges Rey
• 1999 Liam Gillick text
• 2014 MAY Magazine feature
• Interview with Florence Bonnefous


EXHIBITION VIEWS



Photo : François Fernandez



Photo : François Fernandez





Photo : François Fernandez



Photo : François Fernandez



Photo : François Fernandez



Photo : François Fernandez




MEMORIES















Photo : Raph Gatti



Photo : Raph Gatti



Photo : Raph Gatti



Photo : Jean-Marc Pharisien



Photo : Jean-Marc Pharisien



"Pour Edouard et sa bande", Photo by Helmut Newton, Merino Collection, Monaco. From left to right : Philippe Parreno, Ingrid Berthon Moine, Philippe Perrin, Edouard Merino, Ingrid Luche, Florence Bonnefous, Pierre Joseph.

Neither cinema nor theatre, nor even a performance, "Les Ateliers du paradise" have initiated a new genre first discovered by the public that Summer 90 in Nice. The action took place in the newly opened gallery of contemporary art.

The three artists got together there for a holyday that lasted about the same number of days as does an exhibition. Under their guidance, the gallery became a place for living and playing, in which they lived out their lives and fantasies "in real time". To provide a stage of some 100sqm., the artists created a set to meet thier objectives. With giant toys, works of art, hi-tech amenities and design furniture, it became a playing area for "spoilt adult children". A whole range of services (doctors, language teachers, sport instructors, a pyschiatrist, cooks...) were requisitioned for the occasion -in fact, they turned out to be so many specialized mums and dads ! Scenes that were not to be totally improvized were organized : one of the artists had a go at diving in a steaming jacuzzi, while another was pursuing experiments he had initiated at the age of nine. The third listened over and over again to the first ten bars of "Comment to dire adieu", like J.L.Godard in "Sous le signe du lion". Other participants were carefully chosen and introduced a living sources of information; they were particularly appreciated.

As for the visitor, he is like a movie editor with no film, evolving in a photogenic space. He also becomes an actor, as soon as he participates. An actor's studio, in some respects...


Ni cinéma, ni théatre, ni performance, "Les Ateliers du Paradise" inaugurent un nouveau genre que l'on découvrira cet été à Nice. L'action se déroule dans une jeune galerie d'art contemporain "Air de Paris" au 18 de la rue de la Barrillerie.

Trois artistes, Pierre joseph, Philippe Parreno, Philippe Perrin s'y sont retrouvés pour y passer les vacances durant une période qui avoisine celle de l'exposition. Sous leur impulsion, la galerie est devenue un lieu d'habitation et de récréation dans lequel ils jouent leur vie et leurs fantasmes en "temps réel".

Pour cristalliser cette scène de 100 mètres carrés, les artistes ont (im)posé un décor à la mesure de leurs ambitions : jouets géants, oeuvres d'art, confort technologique, mobilier dingue ; c'est une aire de jeu pour "enfants gâtés" adultes. Un bataillon de services (médecins, professeurs de langues, de sport, psychiatre, cuisiniers...) réquisitionnés pour l'occasion sont autant de papas et de mamans spécialisés. Des scènes qui ne semblent pas totalement improvisées s'organisent : l'un s'essaye à la plongée dans un jacuzzi fumant, l'autre poursuit des expériences qu'il avait commencé quand il avait neuf ans, tandis que le dernier réecoute inlassablement les dix premières mesures de "comment te dire adieu", à la manière de J.L Godard dans "Sous le signe du lion". Sont également présents des intervenants extérieurs triés sur le volet que les artistes présentent comme des informations vivantes et qu'ils chérissent particulièrement. Ici le galeriste ne leur refuse rien et leurs caprices semblent pouvoir tous ëtre exaucés, on est tenté de parler d'accouchement sans douleur de l'art.

Le visiteur lui, est comme le monteur d'un film sans pellicule (il évolue dans un espace photogénique), regardeur qui privilégie des points de vues, et choisit son temps de vision. C'est aussi un acteur dès qu'il intervient. L'actor's studio en quelque sorte.