THOMAS BAYRLE

Cowboy Tapisserie Pietà

November 10, 2016 - January 14, 2017


iPhone Pietà, 2014-2016
sérigraphie, gouache sur toile, 200 x 200 cm

FR

«Cowboy Tapisserie Pietà» ou la rencontre de trois vierges et d’un cowboy incarné par l’acteur américain Fred Gwynne. Le portrait est issu d’une capture du film «Pet Sematary» adaptation d’un roman de Stephen King présentant ce personnage sous forme de structure pixélisée, disposée au sol - tel un paysage urbain. Il agit comme symbole de l’Amérique par excellence et notamment via l’évocation de la culture Pop développée depuis la fin des années 60. Mais ne vous y trompez pas, Thomas Bayrle résiste à toute tentative de catégorisation, il n’est pas davantage Pop que Op !

À l’occasion de sa nouvelle exposition à Air de Paris, ce cowboy cotoîera un centre commercial fictionnel, un shopping-mall architecturé sous forme de relief en bois et une série de peintures sur papier carton réalisée en 2012 et dont les images proviennent de clichés exposés au Japon en 1978, lors du premier voyage de l’artiste. Il demeura alors six semaines à Tokyo - marchant jour et nuit pour photographier la ville.

Le passage d’une technique à l’autre, d’une distorsion du motif jadis artisanale à une ère orientée numérique est aussi au fondement de l’oeuvre de Bayrle. Ainsi se déploie sa nouvelle installation «Capsel» composée de 68 photographies datant de 1984/85 qui documente les étapes de réalisation d’un monumental collage représentant un homme et une femme dans un lit. À l’observation de cette nouvelle oeuvre, nous découvrons que l’exercice de distorsion de l’image était alors réalisé par une impression de la figure sur du latex étiré manuellement afin de simuler plus aisément les modulations de mouvement. «Capsel» dans sa version actuelle est un témoignage de la géniale manipulation et transformation des icônes.

Enfin et surtout, voici en avant-première, quatre nouvelles oeuvres liées au projet «Pietà for World War I», imposante tapisserie murale pour le Centenaire de la première guerre, produit en collaboration avec les Ateliers d’Aubusson. Une technique que Thomas Bayrle connaît particulièrement bien, puisqu’il entame dès 1956 une formation de tisserand dans une usine textile. De cette expérience, naîtra la particularité de son oeuvre, tout comme sa fascination pour divers outils de mécanisation et de multiplication de la représentation et son tissage. Au travers de cette image dans l’image, s’invitent également les acteurs d’une certaine modernité et production de masse, c’est ainsi qu’aujourd’hui les nouvelles Madones rencontrent des échangeurs autoroutiers, ou qu’Andrea Mantegna semble dialoguer avec les plages de Rimini.

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Air de Paris